Meta remplace certains employés par l’intelligence artificielle et continue d’investir des milliards dans l’IA
Mark Zuckerberg l’avait anticipé : d’ici 2025, une partie des ingénieurs et cadres intermédiaires serait remplacée par des systèmes d’intelligence artificielle.
Maintenant, cette prédiction devient réalité. Meta a informé le personnel du service de gestion des risques que plusieurs postes seront remplacés par des solutions basées sur l’IA capables d’automatiser les activités auparavant effectuées manuellement.
Comme le rapporte BusinessInsiderMichel Protti, directeur de la conformité et de la confidentialité, a confirmé que l’entreprise « passe des examens manuels aux processus automatisés », réduisant ainsi le besoin de certains rôles.
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Des coupes également dans le projet Superintelligence Labs
La réorganisation ne s’arrête pas là. À peine 24 heures plus tôt, Meta avait annoncé la suppression d’environ 600 postes au sein du projet Superintelligence Labs, dédié au développement d’une nouvelle génération de modèles d’IA avancés.
L’objectif, selon l’entreprise, est de « rationaliser les processus de prise de décision », mais il est plausible qu’un grand nombre de ces tâches soient confiées à des systèmes génératifs.
Cela confirme la volonté de Meta de devenir une organisation axée sur l’IA, dans laquelle une part toujours croissante des activités opérationnelles et de développement de produits sera automatisée.
Malgré les réductions de personnel, Meta continue de dépenser des milliards de dollars pour développer l’intelligence artificielle, notamment en construisant de nouveaux centres de données. Cette semaine encore, la société a conclu une coentreprise avec Blue Owl Capital pour financer davantage de projets liés à l’IA.
L’opération met en évidence que la stratégie ne consiste pas tant à réduire les coûts, mais plutôt à optimiser l’efficacité interne et à consolider l’infrastructure nécessaire à la croissance des modèles d’IA propriétaires.
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Un risque pour la surveillance et l’éthique de l’IA
Cependant, la transition progressive vers l’automatisation soulève des questions sur le manque de supervision humaine. Moins d’employés signifie moins de contrôle et moins de capacité à évaluer les conséquences des décisions prises par les machines.
Les experts craignent que la ruée des grandes technologies pour prendre la tête de la « course mondiale à l’IA » puisse réduire l’attention portée aux risques éthiques et sociaux. Le danger est que l’on se retrouve à réguler l’intelligence artificielle seulement après les dégâts, alors que les systèmes seront déjà largement intégrés dans les activités quotidiennes.
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Zuckerberg ambitionne de faire de Meta un laboratoire vivant d’automatisation intelligente, capable de démontrer au monde la puissance de ses technologies.
Mais la question cruciale demeure : qu’est-ce que cela signifie pour un géant qui influence des milliards de personnes de remplacer une partie de son capital humain par l’IA ?
Si la tendance se poursuit, une grande partie du développement des produits Meta pourrait être entièrement automatisée dans les années à venir, repensant ainsi le concept même du travail dans les entreprises technologiques.
