71 % des personnes interrogées sont favorables à l'interdiction des réseaux sociaux pour les enfants

71 % des personnes interrogées sont favorables à l’interdiction des réseaux sociaux pour les enfants

Un nouveau sondage Ipsos montre que 71 % des personnes dans le monde sont favorables à l’interdiction des réseaux sociaux pour les enfants de moins de 14 ans.

L’enquête, menée auprès de plus de 23 000 adultes dans 30 pays entre juin et juillet 2025, met en évidence une augmentation du consensus par rapport à l’année précédente, signe d’une sensibilité croissante au sujet de la sécurité en ligne.

Selon les données publiées par Statista et Visual Capitalist, le consensus est particulièrement élevé en Indonésie (87 %), en France (85 %) et en Australie (79 %).

Interdictions des réseaux sociaux pour les adolescents - Interdiction des réseaux sociaux pour les enfants

Aux États-Unis et en Corée du Sud, cette part s’arrête toutefois à 63 %, tandis qu’en Allemagne, elle tombe à 53 %. Toutes ces données montrent à quel point le débat sur le sujet varie considérablement d’un pays à l’autre, mais avec une tendance mondiale vers des restrictions plus strictes.

Un changement porté par de réelles préoccupations

Le débat sur l’interdiction des réseaux sociaux pour les enfants naît de la peur croissante de l’impact psychologique et social que les plateformes peuvent avoir sur les jeunes : anxiété, dépendance, comparaison constante et perte d’estime de soi.

Le phénomène du bien-être numérique et la protection de la santé mentale des mineurs deviennent également des priorités pour les gouvernements.

Les plateformes ont déjà des limites d’âge, mais leur application n’est pas assurée

Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok et X interdisent déjà l’accès aux utilisateurs de moins de 13 ans.

Le problème, comme le soulignent les experts, ne réside pas tant dans la règle que dans la difficulté de la faire respecter. De nombreux enfants parviennent à créer de faux profils ou à utiliser les comptes des membres de leur famille, contournant ainsi facilement les contrôles d’âge.

Vers de nouveaux systèmes de vérification et une plus grande uniformité mondiale

Les principales plateformes sociales investissent dans des systèmes de vérification de l’âge plus précis, basés sur l’intelligence artificielle et la reconnaissance faciale.

Cependant, il n’existe toujours pas de modèle global uniforme pour vérifier l’âge des utilisateurs.
Selon Ipsos, un consensus public croissant pourrait accélérer l’émergence de règles internationales communes pour la protection des mineurs.