La campagne transforme les enseignants en « chefs de classe »
Les enseignants néerlandais deviennent directeur de classe, développeur de croissance et facilitateur d’impact. Non, ce n’est pas une blague : il s’agit de la nouvelle campagne néerlandaise visant à valoriser les enseignants, créée par les universités des Pays-Bas avec l’agence KesselsKramer.
L’objectif est de bouleverser la perception de la profession la plus importante de toutes, en apportant un peu d’ironie (et de statut) au monde de l’éducation.
Quand les titres font la différence
Tout part d’un constat simple : les titres professionnels déterminent le statut. Alors que les directeurs créatifs, les responsables de la croissance et les stratèges de marque pullulent sur LinkedIn, le titre de « professeur » est resté figé dans le temps.
Avec cette campagne, KesselsKramer propose d’utiliser le même langage que celui des entreprises pour redonner dignité et prestige au travail éducatif.
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« Aka Teacher » : la signature qui ramène chacun à la réalité
Chaque titre proposé, de coach de recherche à mentor directeur, est suivi d’un « alias professeur » ironique.

Une façon de rappeler que derrière chaque rôle, chaque compétence et chaque impact positif sur la société, il y a toujours un enseignant. La campagne néerlandaise ne se limite pas à un jeu linguistique, mais devient une réflexion sur la reconnaissance sociale de l’enseignement.
Une campagne qui allie ironie et impact réel
La créativité ne s’arrête pas aux titres. Les enseignants ont été invités à modifier temporairement leur profil LinkedIn pour marquer la Journée mondiale des enseignants le 6 octobre, en adoptant l’un des nouveaux titres.
La campagne se diffusera également dans les universités, les réseaux sociaux et le merchandising (sweats, mugs, badges et autocollants) pour amplifier le message.
De « Faites quelque chose qui compte » à +11 % d’inscriptions
Ce n’est pas la première fois que KesselsKramer se met au service de l’éducation.
La campagne « Faites quelque chose qui compte », lancée l’année dernière, a entraîné une augmentation de 11 % des inscriptions aux programmes des écoles normales. Aujourd’hui, avec ce nouveau projet, l’objectif est encore plus ambitieux : motiver les gens à entreprendre une carrière éducative et repenser la valeur du travail des enseignants.
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L’ironie comme outil de sensibilisation
« Nous voulons motiver les gens à devenir enseignants, mais nous nous demandons également : quels emplois valorisons-nous en tant que société ? » explique Tristan Roques, directeur artistique de KesselsKramer. Dans un monde où le titre de poste vaut autant (sinon plus) que le CV, la campagne lance une provocation qui semble plus que jamais d’actualité : enseigner est un métier de leader.
